Moi, ce que j’aime, c’est les monstres
Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est une BD d’Emil Ferris. Mais pas n’importe quelle BD. Une BD phénoménale !
800 pages écrites en six ans, à plus de quarante ans. Emil Ferris n’avait jamais été publié auparavant. Le livre a essuyé 48 refus, avant de trouver un éditeur intéressé, et de sortir en 2017. Depuis c’est le grand succès.
Moi, ce que j’aime, c’est les monstres décrit l’enquête menée par une fillette d’une dizaine d’année, en 1967, sur le décès d’une de ses voisines. « Fillette » n’étant pas vraiment le mot car Karen se transforme de temps en temps en monstre et, est passionnée par tous les types de monstres, qu’elle trouve beaucoup plus intéressants que les gens normaux. La sagacité de la jeune fille (et le talent d’Emil Ferris) vont nous emmener dans une aventure étonnante, jusqu’en Allemagne nazie.
Graphiquement c’est un vrai bonheur, Emil Ferris n’ayant pas de limite à sa liberté d’écriture. Chaque page est composée comme une oeuvre graphique, uniquement au stylo, mêlant images et textes. On est plus proche du Comics américains que de la BD traditionnelle européenne. Il y a une vrai force dans les personnages qu’elle dessine, qu’elle invente.
Et puis on suit, avec beaucoup d’humour, le quotidien de cette petite fille, de sa mère au fort caractère et du grand frère qui l’initie au dessin.
Une oeuvre à dévorer comme un bon roman.
by Christophe